Élisabeth BONNEMAISON, service USP, hôpital Clocheville, CHRU de Tours
Boucle fermée, automatisation de l’insuline et pancréas artificiel sont des termes qui désignent la même chose : une innovation technologique majeure et révolutionnaire dans la prise en charge des patients diabétiques de type 1 adultes et enfants.
État des lieux du diabète de type 1 de l’enfant
Aucun chiffre précis n’est donné faute de registre mais on considère en France que plus de 25 000 enfants seraient porteurs d’un diabète de type 1 (DT1) : 60 % d’entre eux sont traités par pompe à insuline et plus de 90 % utilisent une mesure du glucose en continu (CGM). Malgré ces innovations technologiques, moins d’un enfant sur 3 a un équilibre métabolique optimal tel qu’il est défini par l’ISPAD en 2018 avec une HbA1C < 7 %, un temps passé dans la cible (70-180 mg/dl) (TIR) à plus de 70 % et moins de 4 % < 70 mg/dl, et un coefficient de variabilité à moins de 36 %(1).
Les raisons sont la grande variabilité glycémique du diabète de type 1 chez les enfants et l’absence d’autonomie d’une grande partie d’entre eux du fait de l’âge, de la complexité des soins, des contraintes et de la rigueur nécessaire dans la gestion au quotidien de la maladie.
Le prix à payer pour obtenir un bon équilibre métabolique représente donc une charge mentale majeure pour les enfants et leurs familles. Seule une automatisation de la délivrance de l’insuline peut répondre à cette variabilité, améliorer l’équilibre métabolique, mais aussi la qualité de vie des familles en diminuant cette charge mentale.