Depuis la fin des grandes famines en Occident, les nutritionnistes devenus hommes de science se sont intéressés aux carences plus spécifiques — protéique, vitaminique — et ont défini les besoins alimentaires physiologiques des individus. L’extraordinaire disponibilité alimentaire des temps présents les a conduits à infléchir leurs centres d’intérêt vers les méfaits des excès d’apport alimentaire, délaissant peu à peu la problématique des carences en dehors des situations de risque de dénutrition caractérisée, comme chez les personnes âgées fragiles. Pendant le même temps, les individus se sont affranchis des contraintes alimentaires quotidiennes pour choisir des modes alimentaires singuliers fondés sur des arguments idéologiques, spiri- tuels ou sanitaires sans tenir compte de leurs vrais besoins, ouvrant ainsi à leur insu le chapitre de nouvelles carences aussi subtiles qu’inattendues en ces temps d’abondance. En réalité, au monde des « bien portants » les carences menacent encore !
Régimes particuliers à risque…….